Recommandation professionnelle Contre le racisme envers les personnes noires
Introduction
Le racisme envers les personnes noires (aussi collectivement «les
Noirs») n’est pas nouveau au Canada. Il existe au sein du
système d’éducation depuis plus de 160 ans et comprend
la création d’écoles ségréguées
pour les élèves noirs1. L’impact de ce racisme et son legs historique remontent à
la traite transatlantique des esclaves en Amérique du Nord. Le
racisme envers les Noirs fait maintenant l’objet d’une
attention accrue en raison des évènements qui se sont
déroulés récemment dans le monde.
Les Noirs et leurs communautés ne forment pas un groupe
monolithique : ils représentent diverses cultures,
nationalités, religions et coutumes. Toutefois, dans la
présente recommandation, le terme «les Noirs» sera
utilisé pour décrire les personnes racialisées qui
s’identifient comme des personnes noires et/ou d’ascendance
africaine. Il importe de définir la notion de «racisme
envers les Noirs» dès maintenant, car elle reviendra à
maintes reprises dans le présent document. Akua Benjamin,
professeure au Département de travail social à
l’Université métropolitaine de Toronto, fut la
première à définir ce terme pour mettre en
évidence les effets du racisme systémique sur les
Canadiennes et Canadiens noirs2.
La Direction générale de l’action contre le racisme de
l’Ontario définit le racisme envers les Noirs comme
étant les préjugés, les attitudes, les croyances, les
stéréotypes et la discrimination à
l’égard des personnes d’ascendance africaine. Le
racisme envers les Noirs est enraciné dans leur histoire et leur
expérience particulières de l’esclavage et de ses
séquelles. Il est profondément ancré dans les
institutions, les politiques et les pratiques canadiennes, de sorte
qu’il est normalisé ou jugé invisible par la
société blanche dans son ensemble. Le racisme envers les
Noirs est présent dans les structures et les organisations
sociales, économiques, éducatives et politiques, et il
entraine une inégalité des chances, un statut
socioéconomique inférieur, un chômage plus
élevé, un taux de pauvreté important et une
surreprésentation dans le système de justice
pénale3.
Depuis déjà de nombreuses décennies, on étudie
le racisme et sa prévalence dans les institutions publiques et
privées, et les recommandations formulées trouvent un
écho aujourd’hui, comme elles le faisaient avec les
générations précédentes. Il est maintenant
urgent d’agir. Le rapport de Stephen Lewis sur les relations
interraciales en Ontario, publié en juin 1992, traitait du racisme
dans l’éducation, et les questions qu’on posait
à l’époque se posent encore des décennies plus
tard : «Où sont les cours d’histoire des Noirs?
Où sont les enseignantes et enseignants issus des minorités
visibles? Pourquoi y a-t-il si peu d’exemples à suivre?
Pourquoi nos conseillères et conseillers d’orientation blancs
connaissent-ils si peu les différents milieux culturels? Pourquoi
les évènements et les épithètes racistes
sont-ils tolérés? Pourquoi y a-t-il deux poids deux mesures
en matière de discipline? Pourquoi les élèves issus
des minorités sont-ils poussés vers certaines classes?
Pourquoi les décourage-t-on à aller à
l’université?4»
La présente recommandation professionnelle aborde le grave
problème du racisme envers les Noirs dans le système
d’éducation. Elle met aussi en lumière une
récente modification des règlements pris en application de
la
Loi de 1996 sur l’Ordre des enseignantes et des enseignants de
l’Ontario
selon laquelle «le fait de faire des remarques ou d’adopter
des comportements qui exposent une personne ou des catégories de
personnes à la haine fondée sur un motif de discrimination
interdit par la partie I du Code des droits de la personne»
constitue désormais une faute professionnelle.
Les exemples et les conseils donnés dans les pages suivantes
viennent s’ajouter aux ressources et aux documents
déjà mis à la disposition des pédagogues pour
les aider à réfléchir de façon critique
à leur pratique. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le
racisme envers les Noirs, les enseignantes et enseignants
agréés de l’Ontario devraient aussi consulter les
politiques et protocoles de leur employeur ainsi que les ressources du
ministère de l’Éducation5.
Les enseignantes et enseignants agréés de l’Ontario
jouent un rôle de leadeurship déterminant dans le milieu
d’apprentissage, et ils sont particulièrement bien
placés pour aborder le racisme envers les Noirs et son impact sur
les élèves, compte tenu du rôle qu’ils occupent
en tant qu’influenceurs et pédagogues. L’Ordre
reconnait également la nécessité d’adopter une
approche systémique afin d’agir de façon significative
pour contrer le racisme envers les Noirs. Tant les enseignants que les
directions d’école, les directions adjointes et le personnel
doivent participer à l’effort collectif requis à cette
fin. Les enseignantes et enseignants agréés de
l’Ontario doivent avoir une conscience critique du pouvoir
qu’ils exercent dans les salles de classe, dans la sphère
administrative et dans les autres milieux d’apprentissage, et de la
manière dont ce pouvoir peut maintenir des approches coloniales et
oppressives qui laissent des séquelles sur les
élèves, surtout les élèves noirs.
Cette recommandation professionnelle fournit des conseils sur les
façons dont les pédagogues peuvent améliorer leur
pratique quotidienne pour aborder de façon proactive le racisme
envers les Noirs. Notre objectif consiste à les aider à
créer des cultures d’apprentissage inclusives et solidaires
qui favorisent le succès de tous les élèves, quelle
que soit leur identité. Étant donné
l’importance que les conseils scolaires et les gouvernements
accordent au racisme envers les Noirs, c’est l’occasion
idéale pour les enseignants de réfléchir à la
manière dont ils peuvent améliorer leur pratique afin
d’éliminer les obstacles et d’atténuer les
effets nocifs liés à cette cause.
Contexte
Les recherches révèlent que les élèves noirs
doivent surmonter beaucoup plus d’obstacles et de défis dans
le système scolaire que les élèves d’autres
communautés. Parmi ces difficultés, on compte la
surreprésentation d’élèves noirs au sein des
programmes et cours qui mènent rarement à des études
postsecondaires, ce qui perpétue le piètre statut
socioéconomique des communautés noires.
Dans une étude effectuée en 2014, le groupe de
défense People for Education a constaté que, bien que la
pratique consistant à orienter les élèves vers un
programme en fonction de leurs aptitudes aurait dû avoir pris fin il
y a 20 ans, elle continue de désavantager les élèves,
en particulier ceux qui s’identifient comme Noirs, puisque la
majorité des élèves inscrits à ces programmes
sont noirs. Les recherches du groupe ont révélé que
les élèves des cours appliqués d’anglais et de
mathématiques étaient moins susceptibles d’obtenir de
bons résultats aux tests normalisés provinciaux, de recevoir
leur diplôme d’études secondaires ou de faire des
études postsecondaires. Notamment, on a constaté que les
écoles qui offrent plus de cours appliqués comptent un plus
grand nombre d’élèves issus d’une famille
à faible revenu6.
Les données recueillies par le Black Demographic Data Advisory
Committee de l’Ontario Alliance of Black School Educators (ONABSE)
ont fait état du rendement des élèves noirs dans un
grand conseil scolaire en milieu urbain et mis en lumière les
écarts pertinents. Elles ont révélé que les
élèves noirs risquent deux fois plus que leurs camarades
blancs de faire l’objet d’une suspension au moins une fois au
secondaire. Les élèves noirs sont trois fois plus
susceptibles que les élèves blancs d’être
inscrits à des cours essentiels et deux fois et demie plus
susceptibles de suivre des cours appliqués. En revanche, les
élèves blancs ont une fois et demie plus de chances que
leurs camarades noirs d’être inscrits à des cours
théoriques7.
Les élèves noirs sont surreprésentés dans les
programmes d’éducation de l’enfance en
difficulté et sous-représentés dans les autres. Un
plus grand nombre d’élèves noirs sont
considérés comme ayant des besoins particuliers
d’ordre intellectuel (non-douance). Seulement 0,4 % des
élèves noirs sont identifiés comme étant
surdoués, contre 4 % de leurs homologues blancs. À
l’inverse, 16 % des élèves blancs sont
identifiés comme ayant d’autres besoins particuliers, contre
26 % des élèves noirs8.
Les répercussions du racisme envers les Noirs se font sentir dans
les domaines économique, social, politique et éducatif, et
éclipsent le labeur acharné et les nombreuses contributions
des communautés noires à la société
canadienne. Les enseignantes et enseignants agréés de
l’Ontario peuvent parfois être témoins de pratiques
discriminatoires envers les Noirs qui nuisent aux apprenants noirs,
à leur famille et aux personnes chargées de la garde des
enfants, ou encore soutenir ces pratiques ou y contribuer.
Le
Plan d’action ontarien pour l’équité en
matière d’éducation
du ministère de l’Éducation insiste sur
l’importance de travailler avec les parents, les pédagogues,
les directions d’école, le personnel des conseils scolaires,
les conseillères et conseillers scolaires ainsi que la
communauté afin de cerner toutes les pratiques discriminatoires,
tous les obstacles systémiques et tous les partis pris dans les
écoles et les salles de classe, et de les éliminer9.
De son côté, la
Stratégie ontarienne d’équité et
d’éducation inclusive vise à aider les pédagogues de l’Ontario à
reconnaitre les préjugés discriminatoires et les obstacles
systémiques, et à les supprimer afin de favoriser la
réussite et le bienêtre de tous les élèves pour
qu’ils puissent réaliser leur plein potentiel10.
Exemples de racisme envers les Noirs
Il est utile pour les enseignantes et enseignants agréés de
l’Ontario de pouvoir reconnaitre les manifestations du racisme
envers les Noirs afin d’être en mesure de mieux prendre
conscience des circonstances dans lesquelles ce racisme risque
d’influencer leur approche de l’enseignement, de la correction
des travaux, de la discipline et du soutien qu’ils offrent aux
élèves noirs. Le racisme envers les personnes noires peut
prendre différentes formes. Voici des exemples :
-
Assigner les élèves à une classe inférieure
sans prendre le temps de faire une évaluation objective de la
capacité de l’élève et de son niveau
d’instruction antérieur, comme le faisaient
traditionnellement les conseils scolaires pour les élèves
provenant de pays situés en dehors de l’Europe et de
l’Amérique du Nord;
-
Surveiller excessivement les élèves noirs, notamment en
utilisant des caméras de sécurité à
l’intérieur et à l’extérieur de
l’école, en postant des surveillants avant, pendant et
après l’école, et en assurant
régulièrement la présence d’agents de police
dans l’école;
-
Choisir des textes qui dépeignent les Noirs sous un jour
défavorable et qui renforcent les stéréotypes
négatifs des Noirs, sans offrir d’options qui pourraient
contrer le discours négatif dominant;
-
Renforcer le racisme par des attentes peu élevées dans les
commentaires aux élèves noirs ou les conseils sur leurs
possibilités de carrière;
-
Présenter du matériel didactique principalement
eurocentrique qui renforce la pédagogie suprémaciste
blanche, laquelle ne fait que diminuer, caricaturer ou éliminer
les expériences et l’histoire des autres races, notamment
des Noirs;
-
Tenter de limiter l’expression personnelle et culturelle des
élèves noirs par un code vestimentaire restrictif autre
que le port d’un uniforme scolaire, par exemple en interdisant les
chapeaux, les do‑rags ou les manteaux dans les salles de classe. La
raison est souvent que ces élèves pourraient dissimuler
des armes dans ce type de vêtements;
-
Manquer des occasions d’étudier les contributions des Noirs
à l’histoire du Canada, ou d’en discuter,
au-delà du mois de février (Mois de l’histoire des
Noirs) quand les efforts semblent parfois liés au rendement;
-
Inciter les élèves noirs à faire du sport sans
prodiguer le même encouragement pour les cours théoriques;
-
Prendre des mesures disciplinaires, telles que les retenues, les
suspensions et les expulsions, à un taux disproportionnellement
plus élevé pour les élèves noirs, souvent de
manière ouvertement punitive par rapport à
l’infraction.
Une prise de conscience accrue ainsi qu’une action
délibérée et urgente sont des gestes
nécessaires pour démanteler l’oppression et le racisme
systémiques dont sont souvent victimes les élèves
noirs, leur famille et les personnes chargées de la garde des
enfants. «Les expériences liées aux filières en
classes homogènes, aux attentes des enseignants, aux examens et
à la normalisation des mauvais résultats scolaires des
élèves noirs témoignent bien entendu d’une
structure et d’un climat scolaires qui prônent le racisme
envers les Noirs11.»
Les pédagogues de l’Ontario sont les mieux placés pour
diriger les efforts visant à soutenir un milieu
d’apprentissage inclusif. La notion de spectateur passif n’est
pas propice à un engagement actif pour décoloniser les
structures pédagogiques existantes. Les professions au service de
populations diverses, y compris la profession enseignante, doivent faire
preuve de compétences en matière de principes liés
à l’équité, dont le racisme envers les Noirs.
L’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario
préconise une approche collaborative pour appuyer le
perfectionnement professionnel de ses membres, qui comprend un engagement
à vouloir approfondir la compréhension et aiguiser la
conscience du racisme envers les Noirs ainsi qu’à reconnaitre
l’importance d’agir. Étant donné les directives
émises par tous les paliers de gouvernement, nos membres doivent
tenir compte des politiques, initiatives et pratiques exemplaires qui
sous-tendent leur pratique. Il est également important de
s’engager à changer les attitudes et les comportements, de
manière à éliminer le racisme envers les Noirs du
milieu d’apprentissage.
Rôle des enseignantes et enseignants agréés de
l’ontario
Normes professionnelles
Les
normes d’exercice et de déontologie de la profession
enseignante
de l’Ordre constituent le fondement de la conduite professionnelle.
D’abord, les normes d’exercice énoncent clairement les
connaissances éthiques qui constituent une dimension essentielle
des connaissances professionnelles des membres du personnel enseignant.
Les connaissances éthiques des enseignants en tant
qu’individu et de la profession en tant que groupe doivent continuer
à évoluer afin que des cultures scolaires, des
pédagogies, des politiques et des pratiques éthiques
imprègnent les contextes éducatifs de l’Ontario pour
favoriser la réussite des élèves.
Quant aux normes de déontologie, elles présentent clairement
les responsabilités et engagements éthiques des
pédagogues. Les quatre normes de déontologie, soit
l’empathie, le respect, la confiance et
l’intégrité, sont des principes interreliés qui
orientent les gestes, la conscience et les connaissances, tant
individuelles que collectives, des pédagogues. Il convient de
veiller à ce que les partis pris ne nuisent pas à la
manière dont les normes de déontologie sont
appliquées à certains élèves, en particulier
à ceux qui s’identifient comme Noirs. La norme de respect
précise notamment que les membres de la profession enseignante
doivent honorer la dignité humaine, le bienêtre affectif et
le développement cognitif. Ils donnent aussi l’exemple en ce
qui a trait au respect des valeurs spirituelles et culturelles, de la
justice sociale, de la confidentialité, de la liberté, de la
démocratie et de l’environnement.
Les efforts qui visent à combattre le racisme envers les Noirs
portent de façon critique sur ces responsabilités
éthiques. Afin de créer un milieu d’apprentissage
accueillant pour les élèves noirs, les enseignants doivent
comprendre l’importance de démanteler les attitudes et
pratiques oppressives et coloniales. Les pédagogues doivent aspirer
à être compétents en matière de pratiques
antiracistes pour contrer efficacement le racisme envers les Noirs. Le
respect de la dignité humaine et de la justice sociale implique une
compréhension de l’antiracisme.
Responsabilités professionnelles
Les enseignantes et enseignants agréés de l’Ontario
jouent un rôle important dans la création d’un milieu
d’apprentissage qui contribue à inculquer des sentiments de
confiance, de solidarité et d’appartenance à tous les
élèves. Les recherches montrent que les élèves
noirs sont plus susceptibles d’abandonner leurs études que
les autres12 ce qui est dû en
partie aux attentes peu élevées des enseignants, des
conseillers en orientation et des administrateurs.
Étant souvent l’objet de stéréotypes et de
préjugés, les élèves noirs, en particulier les
jeunes hommes, sont d’avis que, s’ils veulent sauvegarder leur
dignité, il vaut mieux quitter l’école qu’y
rester. «Ce n’est pas que les élèves ne
comprennent pas la valeur de l’éducation ou que les parents
ne comprennent pas l’importance de participer à la
scolarisation de leurs enfants; c’est plutôt qu’ils
trouvent que les écoles sont peu hospitalières. Certains des
élèves interrogés ont ajouté que, dans les
écoles qui comptent un grand nombre d’élèves
noirs, les stéréotypes à leur égard semblent
beaucoup plus omniprésents, ce qui contribue à un milieu
d’apprentissage peu propice à la réussite scolaire13.»
Ainsi, pour obtenir de bons résultats chez les
élèves, il est essentiel que les enseignantes et enseignants
aient conscience de leur pratique professionnelle. Pour ce faire, ils
doivent réfléchir de manière critique et se demander
qui est omis du programme d’études tel qu’il a
été élaboré, de la culture au sein de la
classe, des activités parascolaires et d’autres occasions
d’apprentissage.
L’Ordre encourage tous les membres à suivre le cours menant
à la qualification additionnelle
Contre le racisme envers les Noirs – Pédagogie et pratique contre le racisme envers les personnes noires, 1re partie, 2e partie et partie spécialiste (disponible
à l’automne 2022 auprès des fournisseurs de
formation à l’enseignement).
Ce cours vise à offrir aux pédagogues l’occasion de
réfléchir par eux‑mêmes, d’approfondir leurs
connaissances et d’élargir leurs compétences. Des
consultations communautaires, des conversations ciblées et des
sondages auprès d’élèves noirs, de leadeurs
éducatifs et de membres de communautés de l’Ontario
ont contribué à son élaboration. Les lignes
directrices sont offertes en français et en anglais, comme suit :
- Contre le racisme envers les Noirs – Pédagogie et pratique contre le racisme envers les personnes
noires, 1re partie
: Explorer de façon critique et améliorer les pratiques
professionnelles, les pédagogies critiques, les connaissances et
les compétences;
- Contre le racisme envers les Noirs – Pédagogie et pratique contre le racisme envers les personnes
noires, 2e partie
: Concevoir, mettre en oeuvre et faciliter de façon critique un
dialogue sur les occasions d’apprentissage qui incorporent les
connaissances, les connaissances professionnelles ainsi que les
orientations pédagogiques;
- Contre le racisme envers les Noirs – Pédagogie et pratique contre le racisme envers les personnes
noires, partie spécialiste
: Améliorer de façon critique et collaborative
l’efficacité professionnelle et les pratiques de
leadeurship émancipatrices et libératrices, ainsi que
faire avancer les connaissances en favorisant une culture de
réflexion et de questionnement critiques.
Les conseils scolaires de la province comptent une population
d’élèves noirs. Bien que la
Stratégie de lutte contre le racisme envers les Noirs de
l’Ontario
cible les régions où habitent un grand nombre
d’élèves noirs, la nécessité de mettre
en œuvre des mesures visant à réduire et à
éliminer le racisme envers les Noirs est pertinente dans toutes les
écoles. Voici quelques exemples :
-
Le Toronto District School Board exploite les données sur la race
et les travaux de recherche qui existent afin d’examiner les
mesures disciplinaires et d’élaborer d’autres types
de soutien des élèves;
-
Le Peel District School Board suit le déroulement du plan
d’action en faveur des élèves noirs de sexe
masculin, intitulé
We Rise Together, ainsi que son succès, et il renforce des méthodes
inclusives et sensibles aux différences culturelles en
matière d’enseignement, de curriculum,
d’évaluation et de ressources;
Plusieurs conseils scolaires catholiques se penchent sur le racisme envers
les Noirs :
-
Le Halton Catholic District School Board
offre une séance de perfectionnement professionnel aux membres de
son personnel et fournit des liens vers des ressources en santé
mentale adaptées à la culture des élèves et
de leur famille;
-
Le Durham Catholic District School Board a lancé un cours pilote
de 12e année intitulé
Deconstructing Anti-Black Racism in the Canadian and North American
Context;
-
Le comité de lutte contre le racisme, de diversité et
d’inclusion du
London District Catholic School Board
se consacre à un certain nombre d’initiatives, notamment la
recherche, l’intégration de l’éducation contre
le racisme envers les Noirs dans le programme d’études et
la présence d’un ministre de la diversité au sein
des conseils d’élèves;
-
L’Ottawa-Carleton District School Board
a mis au point une page web dédiée aux mesures de soutien
et aux ressources liées à l’action contre le racisme
envers les Noirs;
-
Le Conseil des écoles publiques de l’Est de
l’Ontario
a également lancé un certain nombre d’initiatives en
matière d’équité et de droits de la personne,
notamment des recherches, des données recueillies auprès
des élèves (par l’intermédiaire des parents)
et des groupes de discussion publics. Un certain nombre de ressources
sont également disponibles.
Les approches de ces conseils scolaires à l’égard du
racisme envers les Noirs font ressortir le réel besoin en
ressources sur le sujet. L’Ordre est conscient du fait qu’une
solution unique n’aura pas l’effet escompté
d’améliorer les résultats en matière
d’éducation des personnes touchées par le racisme
envers les Noirs. Il est important de comprendre le contexte
communautaire, les circonstances et besoins des familles, ainsi que les
objectifs et les rêves de chaque élève. À cette
fin, et pour favoriser un sentiment d’appartenance, il faut
déployer des efforts en collaboration qui visent à concevoir
des approches antioppressives et à les développer. Les
élèves s’épanouissent lorsqu’ils se
savent appuyés par des enseignants, des conseillers en orientation
et des administrateurs attentionnés et compatissants qui
répondent à leurs besoins.
Pratique de l’autoréflexion
L’Ordre encourage les enseignantes et enseignants
agréés de l’Ontario à renforcer leur
capacité de réflexion honnête et de pensée
critique sur le racisme envers les Noirs (voir
Outil de perfectionnement professionnel axé sur
l’autoréflexion) en accomplissant régulièrement les actions suivantes :
-
Réfléchir sur sa manière d’agir et examiner
de façon critique la manière dont la position, le pouvoir,
les privilèges et les avantages sont utilisés pour
maintenir les systèmes d’oppression et de colonialisme, et
la manière dont ce pouvoir, ces privilèges et ces
avantages peuvent être changés pour démanteler ces
systèmes;
-
Créer des espaces sécuritaires afin de permettre aux
élèves noirs et à leur famille de rencontrer les
pédagogues pour discuter de leur programme scolaire et de leur
bienêtre;
-
Écouter attentivement les préoccupations des
élèves noirs et élaborer conjointement des
stratégies pour y répondre, en tant qu’équipe
éducative;
-
Participer à des conversations et à des recherches sur le
racisme envers les Noirs afin de mieux en comprendre les enjeux;
-
Développer une culture d’appartenance en invitant des
commentaires sur les types de matériel, d’ouvrages,
d’évènements et de conférenciers qui
démontrent un engagement envers les pratiques pédagogiques
décolonisées et antioppressives;
-
Dénoncer de manière proactive les actes de racisme,
notamment le racisme envers les Noirs, lorsqu’ils se produisent
dans le milieu d’apprentissage;
-
Réduire les réactions défensives lorsque des
questions de racisme envers les Noirs sont soulevées dans le
milieu d’apprentissage;
-
Adopter des pratiques affirmatives en classe qui incluent les principes
de la justice réparatrice lorsqu’il s’agit de
réorienter les élèves noirs;
-
Reconnaitre l’effet des partis pris conscients et inconscients
dans le milieu d’apprentissage, et être activement conscient
des préjugés et des stéréotypes axés
sur les Noirs qui y sont introduits;
-
Accroitre la sensibilisation à l’égard des effets
néfastes du racisme envers les Noirs en s’engageant
à en apprendre plus sur les enjeux pertinents ainsi
qu’à désapprendre les pratiques et les approches
systématiquement ancrées qui nuisent aux
élèves noirs;
-
Faire des efforts pour participer activement au sein de diverses
communautés afin d’améliorer les pratiques
pédagogiques, par exemple en s’engageant activement
auprès de communautés diversifiées ou en cherchant
des conseils auprès d’experts dans le domaine;
-
Se renseigner davantage sur l’histoire des Noirs et sur les
contributions positives apportées par les personnes noires, puis
intégrer ces connaissances dans le programme
d’études;
-
Se familiariser avec les mesures prises par les territoires de
compétence et les conseils scolaires locaux et autres pour
contrer le racisme envers les Noirs et pour réfléchir aux
gestes à adopter dans le cadre de sa pratique professionnelle.
Considérations juridiques et disciplinaires
Les modifications apportées au
Règlement 437/97 sur la faute professionnelle, lequel définit ce qui constitue une faute professionnelle,
démontrent l’engagement de l’Ordre contre le racisme
systémique et pour l’inclusion et la diversité.
C’est un moment important pour reconnaitre que des
compétences sont requises autour des principes
d’équité, de diversité, d’inclusion et
d’antiracisme. Pris en application de la
Loi de 1996 sur l’Ordre des enseignantes et des enseignants de
l’Ontario, le Règlement comprend désormais «le fait de faire
des remarques ou d’adopter des comportements qui exposent une
personne ou des catégories de personnes à la haine
fondée sur un motif de discrimination interdit par la partie I du
Code des droits de la personne» [paragr. 1(28)].
Selon le
Code des droits de la personne
: «Toute personne a droit à un traitement égal en
matière de services, de biens ou d’installations, sans
discrimination fondée sur la race, l’ascendance, le lieu
d’origine, la couleur, l’origine ethnique, la
citoyenneté, la croyance, le sexe, l’orientation sexuelle,
l’identité sexuelle, l’expression de
l’identité sexuelle, l’âge, l’état
matrimonial, l’état familial ou un handicap.» (art. 1)
Cette nouvelle disposition s’applique, entre autres, à :
-
la conduite à l’intérieur comme à
l’extérieur de la salle de classe;
- la conduite en dehors des heures de cours;
-
la conduite ou des remarques inappropriées transmises par voie
électronique;
- tout comportement ou toute remarque envers qui que ce soit.
D’après un
récent rapport de Statistique Canada, les comportements haineux sont en hausse. Étant donné la
diversité de la population canadienne, cette situation est
préoccupante. Selon le rapport, les populations noires et juives
sont les plus ciblées, ce qui met encore plus en lumière les
niveaux de stress et de marginalisation auxquels les personnes noires font
souvent face, et ce, malgré leurs efforts pour contribuer de
manière significative à leurs communautés.
Parce qu’ils occupent un poste de confiance qui leur confère
de l’autorité et jouent un rôle clé dans la
création d’un milieu éducatif qui appuie tous les
élèves, les enseignantes et enseignants agréés
de l’Ontario doivent être perçus comme étant
impartiaux et tolérants14. Ils ne doivent jamais créer ni favoriser un climat
éducatif empoisonné caractérisé par
l’inégalité et l’intolérance15. S’ils contribuent à créer un milieu scolaire
empoisonné dans lequel les élèves sont susceptibles
d’avoir une mauvaise opinion d’eux-mêmes et de se sentir
laissés pour compte en raison d’un motif de discrimination
interdit, les enseignants peuvent être reconnus coupables de faute
professionnelle16. En outre, une faute professionnelle existe si l’on peut
raisonnablement affirmer que la conduite en question du membre (en dehors
des heures de travail) a empoisonné le milieu de
l’enseignement17.
Il est important de noter que le caractère intentionnel de la
situation peut jouer un rôle pour déterminer la
gravité de la faute et la façon dont cela a
été perçu par le groupe minoritaire touché.
Les perceptions ou opinions des autres importent. Les enseignantes et
enseignants agréés de l’Ontario devraient agir en
sachant que la race, la nationalité, la diversité
culturelle, les divergences de croyances ou d’orientation sexuelle,
les handicaps et les facteurs socioéconomiques peuvent avoir une
incidence sur les perceptions. Un pédagogue peut penser qu’un
geste particulier était bien intentionné, mais un
élève, un parent, un collègue ou un membre de la
communauté pourrait le percevoir différemment.
C’est pourquoi les enseignantes et enseignants agréés
de l’Ontario sont encouragés à développer leurs
compétences pour contrer le racisme envers les Noirs et à
tirer parti des ressources disponibles pour améliorer leur
pratique. Le fait de manifester de l’impartialité et de la
tolérance s’avère insuffisant pour favoriser des
milieux d’apprentissage inclusifs et antioppressifs. Les
enseignantes et enseignants et toute autre personne ayant du pouvoir et de
l’influence doivent également faire preuve d’empathie,
de respect et de compréhension à l’égard de
l’expérience vécue par les élèves, en
particulier ceux qui s’identifient comme Noirs.
Il convient de noter que les sentiments d’isolement et la perte de
l’estime de soi ne sont que quelques-unes des conséquences
néfastes du racisme envers les personnes noires, raison pour
laquelle il est important de souligner la gravité de ce racisme et
les conséquences de l’inaction pour le contrer.
Conclusion
Il est important de reconnaitre que le racisme envers les personnes noires
doit être abordé en collaboration par tous les intervenants
du système d’éducation. De plus, un changement dans le
système d’éducation ne s’opèrera pas,
à moins de se livrer à une autoréflexion critique sur
la manière dont les personnes qui détiennent pouvoirs et
privilèges perpétuent le racisme systémique et y
contribuent.
L’Ordre prend des mesures importantes pour mieux protéger les
élèves et pour éradiquer le racisme
systémique. Nos ressources, notamment les cadres de travail
éthiques, la dernière mise à jour du Règlement
de l’Ontario 437/97 sur la faute professionnelle, la nouvelle ligne
directrice d’un cours menant à la qualification additionnelle
Pédagogie et pratique
contre le racisme envers les personnes noires ainsi que la
présente recommandation professionnelle, servent de fondement
à l’élaboration continue et à la mise en oeuvre
de milieux d’apprentissage équitables et antiracistes.
L’effort collectif vise à aborder le racisme envers les Noirs
ainsi que son impact sur les élèves noirs et sur les
personnes qui en ont la responsabilité. Une fois mise en pratique,
l’approche devrait promouvoir une meilleure expérience et de
meilleurs résultats scolaires.
Ressources
Pour approfondir votre réflexion sur le racisme envers les Noirs et
privilégier une approche pédagogique antiraciste, consultez
les ressources suivantes :
Glossaire
Les sites web suivants ont servi à fournir les définitions
que vous trouverez dans la présente recommandation :
Les mots suivants ne sont pas tous utilisés dans la recommandation.
Ce glossaire comprend des termes que vous pourriez rencontrer durant vos
recherches et vos activités de perfectionnement.
- Afro-Canadien, Afro-Canadienne :
-
Canadien ou Canadienne d’origine africaine ou dont les
ancêtres sont Africains.
- Blancheur :
-
Espace culturel dominant doté d’une énorme
signification politique et dont le but est de maintenir les autres en
marge.
- Colonialisme/Décolonisation :
-
Politique ou pratique consistant à acquérir le
contrôle politique total ou partiel d’un autre pays,
à l’occuper avec des colons et à l’exploiter
économiquement (notion de domination sur une communauté
marginalisée). La décolonisation nécessite des
efforts pour contrer et démanteler les structures de pouvoir
coloniales.
- Compétence culturelle :
-
Capacité d’interagir efficacement avec des personnes de
cultures différentes, en particulier dans le cadre des ressources
humaines, des organismes sans but lucratif et des organismes
gouvernementaux dont les employés travaillent avec des personnes
d’origines culturelles ou ethniques variées. La
compétence culturelle comprend quatre éléments :
- prise de conscience de sa propre vision culturelle du monde;
- comportement face aux différences culturelles;
-
connaissance des différentes pratiques et visions culturelles
du monde;
-
compétences interculturelles. Renforcer la compétence
culturelle donne la capacité de comprendre les personnes de
toutes les cultures ainsi que de communiquer et d’interagir
efficacement avec elles.
- Contre le racisme et l’oppression :
-
Processus de changement actif et constant visant à
éliminer le racisme individuel, institutionnel et
systémique, ainsi que l’oppression et l’injustice
causées par le racisme
- Discrimination :
-
Fait de traiter une personne injustement, soit en lui imposant des
fardeaux, soit en l’empêchant d’avoir accès aux
privilèges, aux bénéfices ou aux avantages offerts
à d’autres, en raison de sa race, de sa citoyenneté,
de son état familial, d’un handicap, de son sexe ou
d’autres caractéristiques personnelles. (Remarque : Il ne
s’agit pas d’une définition légale.)
- Discrimination systémique :
-
Comportements, politiques ou pratiques qui font partie des structures
sociales ou administratives d’une organisation et dont
l’ensemble crée ou perpétue une situation de
désavantage relatif pour les personnes visées par les
motifs prévus par le Code des droits de la personne.
- Diversité :
-
Présence d’un large éventail de qualités
humaines et d’attributs dans un groupe, un organisme ou une
société. La diversité comprend des facteurs tels
que l’âge, le sexe, la race, l’ethnicité, les
capacités physiques et intellectuelles, la religion,
l’orientation sexuelle, la formation et le savoir‑faire.
- Éducation inclusive :
-
Éducation basée sur les principes d’acceptation et
d’inclusion de tous les élèves.
L’éducation inclusive veille à ce que tous les
élèves se sentent représentés dans le
curriculum et dans leur milieu immédiat de même que dans le
milieu scolaire en général, dans lequel la
diversité est valorisée et toutes les personnes sont
respectées. (Extrait de la
Stratégie ontarienne d’équité et
d’éducation inclusive du ministère de
l’Éducation de l’Ontario, p. 4)
- Effet défavorable :
-
Résultat d’une action ou d’une situation qui nuit
à une personne. Dans certains cas, traiter toutes les personnes
de la même façon peut avoir un effet défavorable sur
certaines personnes.
- Équité :
-
Justesse, impartialité. Processus distinct consistant à
accepter les différences inhérentes à des groupes
de personnes afin d’assurer l’égalité dans
tous les aspects de la vie d’une personne.
- Inclusion :
-
Fait d’apprécier et d’utiliser nos différences
uniques (points forts, talents, faiblesses) de manière à
respecter la personne et à créer une organisation
multidimensionnelle dynamique.
- Les Noirs :
-
Construit social désignant les personnes qui ont une couleur de
peau foncée et/ou d’autres caractéristiques
racialisées connexes. Ce terme est devenu moins un indicateur de
la couleur de peau qu’une caractéristique
racialisée. Les sociétés diversifiées
appliquent différents critères pour déterminer qui
est un Noir ou une Noire. La majuscule est utilisée quand il
s’agit d’un nom propre.
- Obstacle :
-
Toute chose qui empêche une personne de participer pleinement
à toutes les facettes de la société. S’entend
notamment d’un obstacle physique ou architectural, d’un
obstacle lié à la communication ou à
l’accès à l’information, d’un obstacle
comportemental, économique ou technologique, d’une
politique ou d’une pratique.
- Obstacle systémique :
-
Obstacle inhérent aux structures sociales ou administratives
d’un organisme, y compris l’accessibilité physique
d’un organisme, les politiques, pratiques et processus
décisionnels internes, ou la culture d’entreprise. Bien que
ces obstacles systémiques semblent neutres en apparence, ils
peuvent avoir pour effet d’exclure les groupes
protégés en vertu du
Code des droits de la personne.
- Parti pris :
-
Prédisposition, préjugé ou
généralisation sur un groupe de personnes en fonction de
caractéristiques personnelles ou de stéréotypes.
- Pédagogie décolonisante :
-
Méthode d’enseignement qui permet aux apprenants de
cocréer le contenu du programme d’études dans le
respect de la diversité et de l’inclusion, tout en
défendant activement l’équité des
résultats pour chaque élève.
- Race :
-
La race n’existe pas – il s’agit plutôt
d’une «construction sociale». Cela signifie que la
société se fait une idée de la race en se fondant
sur des facteurs géographiques, historiques, politiques,
économiques, sociaux et culturels, ainsi que sur des
caractéristiques physiques, même si aucun de ces facteurs
ne peut légitimement être utilisé pour classer des
groupes de personnes.
- Racialisation :
-
Processus par lequel les sociétés considèrent les
races comme réelles, différentes et inégales,
d’une manière qui compte et affecte la vie
économique, politique et sociale.
- Racisme :
-
Conviction selon laquelle un groupe est supérieur ou
inférieur à un autre en fonction de la race. Le racisme
peut être manifesté ouvertement lors de plaisanteries
à caractère racial, d’insultes ou de crimes
motivés par la haine. Il peut aussi être enraciné
plus profondément dans les attitudes, les valeurs ou les
idées reçues. Dans certains cas, les personnes ne se
rendent même pas compte qu’elles ont ces convictions. Ces
idées sont, en fait, des hypothèses qui ont
évolué au fil du temps et qui sont devenues partie
intégrante des systèmes et des institutions.
- Racisme individuel :
-
Racisme structuré par une idéologie (ensemble
d’idées, de valeurs et de croyances) qui encadre les
attitudes négatives d’une personne à
l’égard d’autrui. Le racisme individuel se
reflète dans les paroles ou les actions volontaires, conscientes
ou inconscientes, directes ou indirectes, ou intentionnelles ou non
intentionnelles des individus.
- Sectarisme :
-
Intolérance, attitude négative ou stéréotype
liés, entre autres, aux croyances, à la race et à
l’orientation sexuelle d’une personne.
- Stéréotype :
-
Idée erronée fondée sur la race, la couleur,
l’origine ethnique, le lieu d’origine, la religion, etc. Le
stéréotypage comporte généralement
l’attribution des mêmes caractéristiques à
tous les membres d’un groupe, en gommant leurs traits individuels.
Ce procédé se fonde souvent sur des idées
erronées, sur une information incomplète et/ou sur de
fausses généralisations.
- Suprématie blanche :
-
Croyance selon laquelle les Blancs constituent une race
supérieure et devraient donc dominer la société,
généralement à l’exclusion ou au
détriment d’autres groupes raciaux et ethniques, en
particulier les Noirs ou les Juifs.
Retourner vers le haut
-
theconversation.com/black-history-how-racism-in-ontario-schools-today-is-connected-to-a-history-of-segregation-147633
-
blackhealthalliance.ca/home/antiblack-racism
-
ontario.ca/fr/document/normes-relatives-aux-donnees-en-vue-de-reperer-et-de-surveiller-le-racisme-systemique/
glossaire
-
ia903104.us.archive.org/22/items/stephenlewisrepo00lewi/stephenlewisrepo00lewi.pdf
-
ontario.ca/fr/page/cadre-ontarien-pour-la-continuite-de-lapprentissage#section-3;
ontario.ca/fr/lois/loi/s19003;
edu.gov.on.ca/fre/parents/safeschools.htmlracisme
-
peopleforeducation.ca/our-work/a-statement-from-people-for-education-on-anti-black-racism/
-
onabse.org/YCEC-TDSBFactSheet1.pdf
- Ibid
-
Plan d’action ontarien pour l’équité en
matière d’éducation
-
Stratégie ontarienne d’équité et
d’éducation inclusive
-
James, C. E. et Turner, T. (2017).
Towards Race Equity in Education: The Schooling of Black Students in
the Greater Toronto Area. Toronto, ON: York University, p. 54 (trad. libre).
- Ibid
- Ibid., p. 54, trad. libre.
-
Ross c. Conseil scolaire du district no 15 du Nouveau-Brunswick,
[1996] 1 RCS 825, paragr. 111.
- Ibid., paragr. 49.
- Ibid., paragr. 40 et 82.
- Ibid., paragr. 40, 41, 46, 82, 101 et 111.