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Enseignants remarquables

Photo de Paul Sun-Hyung Lee, vedette de la série télévisée Kim’s Convenience.

Un talent de conteur

Selon Paul Sun-Hyung Lee, vedette de Kim’s Convenience, le crédit de son succès revient à un de ses enseignants du secondaire qui l’a encouragé à se diriger vers les arts pour exploiter son talent de conteur.

Paul Sun-Hyung Lee, vedette de Kim’s Convenience sur la chaine CBC, admet qu’il n’a aucune idée de la voie qu’il aurait empruntée si son enseignant d’anglais de 10e année, Ron Cole, ne s’en était pas mêlé.

«J’ai eu le luxe, ou plutôt le privilège, d’avoir eu des enseignants vraiment fantastiques et inspirants durant ma jeunesse, confie M. Lee, qui a fréquenté la Sir Winston Churchill High School, à Calgary, en Alberta. Mais si je dois n’en choisir qu’un seul, c’est Ron Cole. Il était fantastique parce que c’est lui qui a vu que j’avais l’habileté de raconter des histoires et que j’aimais ça. Jusque-là, personne ne m’avait encouragé à explorer ce côté de moi-même, surtout en ce qui concerne l’écriture.»

Bien que MM. Cole et Lee se soient perdus de vue, M. Cole – qui est maintenant à la retraite –, est très reconnaissant des propos aimables de son ancien élève.

«Cela fait vraiment plaisir à entendre», affirme-t-il.

M. Lee, bien sûr, est connu internationalement depuis 2016 grâce à son rôle d’Appa dans Kim’s Convenience, une série télévisée de la CBC qui raconte avec beaucoup d’humour les déboires des Kim, une famille coréenne canadienne propriétaire d’un dépanneur à Toronto. Avant la série télévisée, M. Lee a peaufiné le rôle d’Appa dans plusieurs productions théâtrales de Kim’s Convenience.

Le succès artistique de M. Lee est directement attribuable aux encouragements de M. Cole.

«M. Cole a vu certains de mes textes et était persuadé que j’avais du talent, que j’avais quelque chose à offrir; il a voulu m’aider à développer ce talent.»

«Je crois que je me destinais à vivre la vie que mes parents avaient en tête pour moi. J’avais quatre choix : médecin, avocat, ingénieur ou raté, raconte M. Lee en riant de bon cœur. C’est pour ça que M. Cole était si fantastique.Il m’encourageait beaucoup à écrire.»

Même à l’école élémentaire, M. Lee se rappelle qu’il adorait écrire toutes sortes d’histoires bizarres et abracadabrantes et qu’il aimait faire rire. Parfois, il mettait en scène ses camarades de classe dans ses histoires; une fois, il en a même fait des poissons. Généralement, ses histoires avaient beaucoup de succès, mais il se souvient clairement d’une camarade de classe – qu’il aimait particulièrement bien – qui n’a franchement pas été impressionnée qu’il l’ait transformée en poisson!

Néanmoins, M. Lee a persisté, mais sans savoir vraiment que ça pouvait déboucher sur une fructueuse carrière. Tout a changé quand M. Cole est devenu son enseignant d’anglais en 10e année.

«M. Cole a vu certains de mes textes et était persuadé que j’avais du talent, que j’avais quelque chose à offrir; il a voulu m’aider à développer ce talent, raconte M. Lee. Pour moi, c’était la première étape de la découverte d’un monde nouveau, celui de raconter des histoires, et pas simplement de petites choses pour faire rire ses copains. Ça m’a ouvert les yeux sur la possibilité d’écrire pour gagner ma vie. Et, en fait, c’est comme ça que j’ai commencé : je voulais devenir écrivain.»

Photo de Ron Cole, enseignant à la retraire.
Aujourd’hui à la retraite, Ron Cole a été le premier à repérer les talents de conteur de son ancien élève en 10e année, Paul Sun-Hyung Lee.

C’est grâce à M. Cole que le jeune Paul a pu suivre un programme pour élèves doués et qu’il a été jumelé avec Dave Duncan, auteur de romans fantastiques et de science-fiction.

«J’ai pu passer du temps avec lui. Il était mon mentor, il me parlait de son expérience et me donnait des conseils sur la façon d’écrire de bonnes histoires, relate M. Lee. C’était quelque chose de tout nouveau pour moi. Honnêtement, j’ai toujours eu la langue bien pendue. Je crois que mon père serait le premier à le reconnaitre. Je suis très bavard et j’aime être le centre de l’attention. Mais avant de connaitre M. Cole, on ne m’avait jamais vraiment encouragé à explorer l’écriture.»

M. Cole se souvient toutefois d’une tout autre version du jeune Paul à l’adolescence.

«C’était un garçon très calme à l’époque, déclare M. Cole. Je me souviens de nos trajets en voiture, quand je le conduisais jusque chez Dave Duncan. C’était loin, en banlieue de Calgary. Paul était très timide à cet âge-là, très nerveux à l’idée de rencontrer quelqu’un comme Dave Duncan.

«Je ne me souviens plus si j’enseignais toujours l’art dramatique l’année où Paul était dans ma classe. Après avoir enseigné l’art dramatique pendant de nombreuses années, je suis passé de la section de théâtre à la section d’anglais. Mais Paul n’a jamais suivi un de mes cours d’art dramatique. À ce moment-là, je n’aurais jamais pensé que Paul jouerait au cinéma, à la télévision et au théâtre. Je suis ravi que sa carrière ait emprunté cette direction parce que le théâtre, c’est là que j’ai commencé.»

M. Cole se souvient d’avoir été quelque peu surpris, un jour, quand le jeune Paul lui a donné de petits indices sur ce que son avenir pouvait lui réserver.

«Il était mon mentor, il me parlait de son expérience et me donnait des conseils sur la façon d’écrire de bonnes histoires […] avant de connaitre M. Cole, on ne m’avait jamais vraiment encouragé à explorer l’écriture.»

«C’était à la soirée “Night of the Notables”, se souvient M. Cole. Non seulement les élèves devaient faire des recherches approfondies sur une personnalité et écrire un essai sur elle, mais ils devaient faire semblant d’être cette personne. L’assistance, composée entre autres de membres de leurs familles et d’amis, devait poser des questions pour deviner l’identité de cette personnalité. Le fait que Paul ait choisi le réalisateur Spike Lee m’avait vraiment intrigué. Je me suis dit : “Voici un côté de ce garçon que je ne connais pas et que je n’ai pas encore vu.” Il montrait tellement d’enthousiasme pour Spike Lee et ses films. Je me suis dit que c’était très intéressant.»

Au fil de sa scolarité, le jeune Paul a trouvé de plus en plus d’occasions de faire des présentations en public, au lieu de simplement rendre des rapports écrits, ce qui veut dire qu’il a commencé à «jouer» certains de ses textes. Le reste, comme on dit, c’est de l’histoire ancienne. Mais le parcours de M. Lee dans le domaine du spectacle a essentiellement commencé par sa rencontre avec M. Cole, qui avoue que cela lui avait pris un certain temps avant de comprendre que Paul Lee, tant dans la version théâtrale que télévisée de Kim’s Convenience, était son ancien élève de 10e année.

«Je m’en doutais un peu, raconte M. Cole. J'ai même déjà fait remarquer, plusieurs fois : “J’ai déjà enseigné à un Paul Lee.” Et ma femme me répondait que certains membres de la distribution étaient originaires de Calgary. J’y ai pensé, mais chaque fois j’arrivais à la conclusion que cela ne pouvait pas être le même Paul Lee, selon mes souvenirs. Cela semblait trop beau pour être vrai. Mais je suis ravi de découvrir que c'est bien lui, mon ancien élève. J’adore son personnage dans Kim’s Convenience et la façon dont il le joue. Ça m’impressionne beaucoup. Chez nous, nous adorons cette émission.»

Paul Sun-Hyung Lee a un message simple mais fort pour Ron Cole : merci.

«Les enseignants nous façonnent. C’est un travail si important, mais il est si facile de l’oublier, dit-il. J’ai toujours voulu retrouver M. Cole pour le remercier et lui dire que son influence avait fait une grande différence dans ma vie. Vous n’en avez pas idée! C’est une dette de gratitude que j’ai envers lui.»

Cette rubrique met en vedette des personnalités canadiennes qui rendent hommage aux enseignantes et enseignants qui ont marqué leur vie en incarnant les normes de déontologie de la profession enseignante (empathie, respect, confiance et intégrité).

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