L’Ordre déclare que la pénurie d’enseignants en Ontario est révolue
24 mai 2005
Le 24 mai 2005 (Toronto) – Selon l’Ordre des enseignantes
et des enseignants de l’Ontario, l’organisme d’autoréglementation
de la profession enseignante, la pénurie d’enseignants dans la
province est chose du passé.
Les données de l’Ordre montrent que l’augmentation du nombre
de nouveaux enseignants qualifiés et la diminution des départs à la
retraite ont su contourner la pénurie annoncée au public il y
a huit ans.
Toutefois, dans un article
publié dans sa revue trimestrielle, l’Ordre souligne qu’on
manque toujours d’enseignants pour certaines matières : le français,
la physique, la chimie, les mathématiques, la formation commerciale
et les études technologiques.
Les fonds récemment affectés par le gouvernement provincial
entraîneront un surcroît d’embauches pour combler les besoins
relatifs aux programmes de compétences linguistiques et mathématiques,
d’éducation physique et d’arts, mais le nombre actuel d’enseignants
suffira à la demande.
En 1997, l’Ordre publiait un premier rapport dans sa revue, Pour
parler profession, nous avertissant de la pénurie imminente d’enseignants
qualifiés. On prévoyait qu’une hausse considérable
de la demande se ferait sentir entre 1998 et 2005, car les enseignants embauchés
dans les années 60 et au début des années 70 partiraient
alors en masse vers la retraite. Des recherches poussées ont montré que
le problème était généralisé. Sur la recommandation
expresse de l’Ordre, la province a financé 10 000 nouvelles
places au sein des facultés d’éducation ontariennes sur
cinq ans.
«Nous sommes heureux de constater que la réponse du gouvernement
et des facultés d’éducation a attiré les étudiants
de haut calibre dont nous avions besoin, souligne Doug Wilson, registrateur
de l’Ordre. Cependant, notre plus récente enquête sur la
transition à l’enseignement révèle que les nouveaux
enseignants ont de la difficulté à se trouver un emploi à temps
plein.»
«N’oublions pas qu’il existe d’excellents emplois
en enseignement à temps plein dans le nord de l’Ontario et dans
les régions éloignées», fait remarquer M. Wilson.
Selon les données de l’Ordre :
- le nombre annuel d’enseignants prenant leur retraite est à la
baisse
- le nombre de places financées par le gouvernement et disponibles
dans les facultés est passé de 5 000 en 1998-1999 à 6
500 en 2000-2001, nombre qui se maintient toujours
- moins d’enseignants quittent la profession en début de carrière.
Ainsi, seulement un enseignant sur treize quitte la profession au cours des
trois premières années
- de nouveaux programmes de formation à l’enseignement ont été créés
- l’intérêt envers la profession s’est accru :
cette année, on a compté 15 000 demandes d’admission
comparativement à 8 000 en 1997-1998
- les universités frontalières américaines apportent
aussi leur contribution. En 1998, 500 candidats recevaient un diplôme
américain de formation à l’enseignement. En 2002, le
nombre de diplômés d’une université américaine
faisant une demande d’inscription à l’Ordre était
passé à 1 300
- les conseils scolaires disposent d’un nombre croissant de retraités
pouvant enseigner 95 jours par année sans que leur pension en soit
affectée
- le nombre de membres est passé de 172 000 en 1998 à 194 000
en 2004. Pour enseigner dans les écoles financées par la province,
il faut être membre de l’Ordre.
Les nouveaux enseignants soutiennent qu’il est de plus en plus difficile
de trouver du travail. Trois ans après leur certification, la plupart
auront trouvé un poste à temps plein. Pour les enseignants formés à l’étranger,
cette période est plus longue.
«Les enseignants spécialisés dans les matières
très en demande ont 50 % plus de chances de se trouver un emploi immédiatement
après la fin de leurs études», précise M. Wilson.
On note aussi que les conseils scolaires n’arrivent pas à combler
les postes de direction. Au cours des dix dernières années, environ
1 000 enseignants par année ont suivi le programme menant à la
qualification de directrice ou de directeur d’école. Toutefois,
depuis quelque temps, l’Ordre a dû accorder annuellement près
de 175 approbations temporaires à des conseils scolaires incapables
de trouver des directeurs d’école et des directeurs adjoints.
Cette pénurie est encore plus flagrante dans les conseils scolaires
francophones.
Frank McIntyre, auteur du rapport, affirme que la pénurie dans les
matières spécialisées pourrait être résorbée
si le gouvernement et les facultés prenaient des mesures aussi efficaces
que celles qui avaient été entreprises pour combattre la pénurie
générale d’enseignants.
«Grâce à un recrutement ciblé et du soutien, nous
pourrions soulager les tensions qui affligent les conseils scolaires, souligne
Marilyn Laframboise, présidente de l’Ordre. Il faut faire davantage
d’efforts pour attirer et appuyer les étudiantes et étudiants
francophones, les enseignantes et enseignants de sciences, de mathématiques
et de technologie.»
L’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario a pour
mandat de réglementer la profession enseignante dans l’intérêt
du public. Il établit des normes d’exercice et de déontologie,
mène des audiences disciplinaires et agrée des programmes de
formation professionnelle pour ses 195 000 membres travaillant au sein
d’écoles et d’établissements financés par
les fonds publics de la province. L’Ordre est l’organisme d’autoréglementation
qui compte le plus grand nombre de membres au Canada.
Renseignements :
Gabrielle Barkany
416-961-8800, poste 221
Sans frais : 1-888-534-2222, poste 221
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