L'Ordre
exhorte le gouvernement provincial à appuyer les nouveaux enseignants
L'Ordre des enseignantes
et des enseignants de l'Ontario vient de publier aujourd'hui un exposé
de principe intitulé Insertion professionnelle des nouveaux
enseignants : grandir dans la profession. Le document recommande
la mise en place d'un programme qui aidera les nouveaux enseignants
à améliorer l'apprentissage des élèves
au cours des 30 prochaines années.
Après avoir
exploré la question pendant plusieurs mois et consulté
des enseignants, des parents et des administrateurs scolaires, le
conseil de l'Ordre a approuvé à l'unanimité les
grandes lignes du programme destiné aux nouveaux enseignants
qui feront leur entrée dans la profession en septembre. Dans
ce document, l'Ordre demande le financement et la mise en uvre
d'un programme d'insertion obligatoire de deux ans pour les nouveaux
enseignants.
«C'est une
recommandation très importante pour la profession et c'est
exactement le genre de travail que l'Ordre doit accomplir, dit la
présidente de l'Ordre, Marilyn A. Laframboise. Elle appuie
les enseignants et la croissance de la profession, et pourrait influer
grandement sur l'avenir de l'éducation pendant bien des années.»
Insertion professionnelle
des nouveaux enseignants : grandir dans la profession recommande
d'instaurer un programme qui permettra à chaque nouvel enseignant
d'être jumelé à un enseignant chevronné
afin de recevoir de l'appui, des conseils, de l'assistance professionnelle
et des commentaires. On estime qu'un tel programme coûtera 40
millions de dollars. Cette somme est destinée à couvrir
les sessions d'été, les activités de mentorat,
le perfectionnement professionnel, l'administration du programme et
les congés professionnels pour 10 000 nouveaux enseignants
et 10 000 mentors répartis dans 72 conseils scolaires.
Au printemps 2002,
une enquête de l'Ordre menée auprès de nouveaux
enseignants a révélé qu'un sur quatre est persuadé
que le mentorat, y compris le travail en collaboration, les échanges,
l'observation de la pratique et la communication avec les pairs sont
des activités qui leur permettraient d'avoir une plus grande
confiance en eux et d'améliorer leurs compétences professionnelles
plus rapidement.
L'appui d'un mentor
est l'intervention la plus efficace et la plus rentable qui soit.
Le mentorat requiert des aptitudes uniques que l'on peut acquérir
par l'entremise du perfectionnement professionnel.
Le rôle
d'un mentor varie de l'ami bienveillant qui offre un appui moral et
émotionnel à celui d'un conseiller professionnel en
mesure d'encadrer et d'évaluer la pratique d'un enseignant.
Les mentors sont de véritables agents d'information et même
des modèles à suivre. Souvent, un rapport d'amitié
s'installe entre les personnes ainsi jumelées.
Le mentorat aide
aussi les nouveaux enseignants à se sentir à l'aise,
appuyés et entourés. Tous ces aspects contribuent à
la satisfaction des enseignants et les incitent à demeurer
dans la profession.
Bien que l'idée
ait été extrêmement bien reçue dans toute
la province, on a tout de même fait remarqué que, premièrement,
le gouvernement devra apporter un soutien financer au programme afin
de le préserver. Deuxièmement, le programme devra faire
preuve de souplesse afin de répondre aux besoins variés
des conseils scolaires. Le document de l'Ordre reflète bien
ces deux points.
«Les nouveaux
enseignants ont demandé ce programme, déclare le registrateur
de l'Ordre, Doug Wilson. L'administration des conseils scolaires le
voit d'un il favorable, du moment qu'il dispose des fonds nécessaires,
et les élèves ne peuvent qu'en tirer parti. Le temps
est venu de passer à l'action.»