Déclaration sur le pensionnant indien de Kamloops

01 juin 2021

Au nom de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario, je tiens à exprimer notre immense tristesse à la suite de la découverte des restes de 215 enfants sur le site du pensionnat indien de Kamloops la semaine dernière. Nous offrons nos plus sincères condoléances aux membres de la Première Nation Tk’emlúps te Secwépemc et de toutes les communautés autochtones du Canada. Nos pensées vous accompagnent.

Le fait que cette découverte bouleversante coïncide avec le Mois national de l’histoire autochtone est un rappel puissant et brutal du sombre et douloureux passé du Canada.

Pendant plus d’un siècle, les enfants autochtones ont été enlevés et mis à l’écart de leur famille. On les a forcés à vivre dans des pensionnats et on leur a volé leur identité. Des générations de communautés autochtones ont souffert, et elles continuent à vivre avec l’héritage de traumatismes intergénérationnels de tristesse et de douleur.

Pourtant, malgré ce triste passé, les communautés autochtones, guidées par leurs récits, leurs traditions et leurs enseignements, ont toujours fait preuve de force et de résilience. Elles continuent à trouver la lumière dans les ténèbres, à rester fermement ancrées dans la vérité et à faire face aux inégalités qui persistent encore aujourd’hui.

En tant qu’organisme de règlementation de la profession enseignante en Ontario, nous façonnons les programmes de formation à l’enseignement et de perfectionnement professionnel, et prodiguons des conseils sur la pratique professionnelle et le leadeurship en éducation. Notre engagement permanent et de longue date contre l’oppression, en vue de favoriser l’égalité et l’inclusion, fait partie intégrante de tous les aspects de notre travail.

Les pédagogues apprennent la vie durant. À ce titre, ils ont la responsabilité d’être sensibles à la culture et d’apporter des changements positifs dans les salles de classe et les milieux d’apprentissage. En tant que société, nous devons aborder et chercher à comprendre ce chapitre honteux de l’histoire de notre pays. Nous devons le faire pour les enfants qui ont été déracinés, afin que les enfants autochtones d’aujourd’hui puissent nourrir l’espoir que l’avenir sera meilleur.

Derek Haime, EAO
Registraire et chef de la direction
Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario